Pourquoi se quereller avec nos enfants si l'on peut faire autrement ?

Avant d'acheter le livre d'Isabelle Filliozat, j'avais parcouru un article sur la méthode de communication non violente exposée par Adèle Faber et Elaine Mazlish dans les Vendredis Intellos ICI.
Cela fait maintenant 30 ans que ces deux mamans font des ateliers destinés aux parents. Ce livre retrace leurs expériences personnelles mais aussi tous les témoignages qu'elles ont eus.

A la lecture du sujet, beaucoup d'intérêt de ma part, envie d'aller plus loin, de tester avec Bout2fée afin que notre quotidien soit plus en harmonie et moins en conflit.

J'ai bu le livre une première fois d'une traite et cette semaine, j'y reviens en douceur.
J'apprécie beaucoup le ton, la grande bienveillance envers les parents souvent peu entraînés à écouter les sentiments de leur enfant, les pages où l'on peut se mettre en pratique et écrire nos propres réactions.

Il est vrai que la vie quotidienne auprès d'un enfant n'est pas toujours simple. Le conte de fée y côtoie aussi les moments de tensions qui nous rendent coupables ou tristes de voir les relations s'abîmer.
Il est vrai aussi que langage permettant l'écoute et l'empathie ne nous vient pas naturellement, on se sent gauche, malhabile. Il ne fait pas partie de "notre langue maternelle".
Ce livre nous donne des pistes et ensuite il faut de l'entraînement.

Hier, sortie de l'école... Comme souvent le lundi, Bout2fée est super excitée, je la sens énervée. Elle saute partout, ne veut pas monter dans son siège auto, ne veut pas s'attacher toute seule. Je sens venir la crise. Elle a vécu quelque chose de difficile en classe et ce moment en voiture avant la maison va lui permettre de parler si je me mets en position d'écoute attentive.

- Maman, je veux pas aller à la piscine, je suis fatiguée !
- Je vois que tu as eu une longue journée fatigante.
- Je ne suis plus ta copine, je te veux plus comme maman, je veux rester à la maison.
- Je te sens très en colère mon coeur. Tu as eu une dispute ?
Et là, torrent de larmes jusqu'à la maison.
Je la prends dans mes bras et déjà elle lâche un peu de pression.
- Maman, avec Jeanne on s'est disputée.
- Cela t'a rendu triste et en colère contre elle.
- Oui, j'étais fâchée.

5 minutes après, elle faisait la folle pour mettre son maillot et nous sommes parties à la piscine.
Elle avait déversé ses émotions sur moi, je me suis sentie toute guillerette d'avoir pu l'aider à gérer ses sentiments.