jeudi 16 février 2012

Journée de l'adoption


Lundi 19 mars 2012

A l’origine du projet, la rencontre entre Yaël Halberthal et Coco Tassel, confrontées à l’adoption, et chacune réagissant à sa manière. La première poursuit une réflexion de fond et des travaux de recherches. La seconde écrit un livre « J’adopte, Journal », un récit vivant paru aux éditions Alternatives en 2009, puis organise avec Julie Gayet une lecture originale et à plusieurs voix, au Théâtre National de l’Odéon
Elles crééent en février 2010 l’association LILIT, Liens, Liberté, Transmission, loi 1901.
Elles ont en commun la volonté de sensibiliser l’opinion afin de contribuer à faire évolue le regard porté sur l’adoption, et d’en promouvoir une vision positive et dynamique et à terme, la volonté d’agir auprès des acteurs.

L’association LILIT, Liens Liberté Transmission , créée par Yaël Halberthal et Coco Tassel, lance la Journée de l’adoption.
Pour ce premier événement, nous vous proposons d’aborder la question de l’origine avec :
       • un colloque pluridisciplinaire : « La liberté de nos origines ».

S’interroger aujourd’hui sur l’adoption, c’est d’abord intervenir dans les débats sur la bioéthique et la parentalité, le lien et la transmission.
Mais plus encore, parce que l’adoption est le révélateur d’interrogations fondamentales sur la filiation, c’est réfléchir à la question, à la fois centrale et attrape-tout, de l’origine. 

Maison du Barreau – Palais de Justice – Place Dauphine 75001 Paris. 4, rue de Harlay -            M° Pont Neuf, Cité— 9:00 à 18:00

       • une soirée artistique : « L’origine ? » conçu par Coco Tassel avec cinéastes et comédiens.Gaumont Opéra, 2 bd des Capucines, 75001 — 20:00 à 22:00

Source et pour s'inscrire : Première journée de l'Adoption

Et là, on se dit : "Et les provinciaux ????"

lundi 13 février 2012

Le système français inadapté ?

C'est dans un communiqué daté du 6 février que l'Association Enfance et Famille d'Adoption (EFA) fait le constat sur l'inadaptation de notre dispositif d'adoption internationale.
Ce constat est pour le moins déprimant mais je suis entièrement d'accord. La baisse très nette des adoptions était prévisible depuis plusieurs années maintenant.
La France est à la remorque et a une politique à cours terme sur ce sujet...

Voici la conclusion de ce communiqué :
L’adoption internationale ne retrouvera probablement jamais le niveau du début des années 2000 – et c’est une bonne nouvelle pour les enfants pour lesquels des solutions locales sont trouvées – mais il est aujourd’hui encore possible de faire en sorte que les enfants réellement privés de famille puissent trouver des familles françaises préparées et accompagnées. Encore faut-il s’en donner les moyens ! 

Quand verra t'on enfin la mise en place d'une vraie formation pour l'obtention de l'agrément, la professionnalisation des OAAs qui sont amenés à assurer plus d'adoptions après la disparition des démarches individuelles, la promulgation de la prochaine loi sur l'enfance délaissée (La commission d'examen du projet de loi fait son travail et l'examen du texte était prévu le 7 février. Le 15 février ce sera le tour de l'examen des amendements) ?


Pour en savoir plus sur la proposition de loi, suivez le guide et allez voir sur le blog de Gwendoline ICI



dimanche 12 février 2012

Mes séries TV - part two

THE WIRE



Sur écoute est une série télévisée américaine créée par David Simon et co-écrit avec Ed Burns. Elle a pour sujet la criminalité dans la ville de Baltimore, à travers la vision de ceux qui la vive au quotidien : policiers, trafiquants en tous genres, politiques, enseignants, journalistes, résidents de Baltimore, etc...
Avec un aspect de quasi-documentaire par son réalisme et son non-manichéisme, la série est acclamée par la critique, bien qu'elle n'ait pas connu un succès commercial important

Synopsis
The Wire (1) met en scène les membres d’une équipe d’inspecteurs qui tentent de démanteler un gang de trafiquant de drogue dirigé par le caïd, Avon Barskdale. Pour un policier ou un dealer de Baltimore, la logique est la même, il faut obéir au boss...
The Wire est traduit en français par Sur écoute. Bien que la trame des saisons en général et les investigations en particulier ne reposent pas uniquement sur l'écoute téléphonique, c'est généralement l'outil qui permet l'accélération des enquêtes. Elles-mêmes, à l'origine d'une ampleur modeste, mettent au jour, au fil des informations glanées via les écoutes, de vastes réseaux corrompus s'impliquant dans divers trafics à grande échelle, et dans de multiples milieux.
Ces cinq saisons, organisées comme un arc complet, sont une plongée sociologique au cœur du quotidien des habitants des cités de Baltimore. Tristes ou heureuses, les multiples histoires qui composent cette mosaïque sont autant de points de vue, de façons complémentaires de voir la misère et la noirceur de la vie des citoyens ordinaires aux États-Unis. La ville-même devient le plus grand personnage de la série.
Le tour de force de la série est de s'engager, sur le plan social, en montrant sans détour les pans les plus sombres du décor américain, son revers le plus inavouable, tout en mettant en scène une multitude de points de vue réalistes qui multiplient les questions dérangeantes sans jamais proposer de solution miracle. Il n'y a pas de fausse objectivité rassurante et pas de subjectivité accusatrice sous-jacente, l'épisode ne fait que montrer le plus passivement possible, et n'en résulte qu'un étrange bourdonnement qui persiste longtemps après sa diffusion

jeudi 9 février 2012

Anniversaire de l'Appel

Nous étions le 9 février 2010, il était 12h18 exactement,
en quelques mots tout a changé...
La Russie acceptait de nous présenter une petite fille.

2 ans déjà que nous sommes tes parents de coeur
car dès la réception de ce mail, nous l'étions irrémédiablement
même si nous ne te connaissions pas encore.

Il y a 6 mois, le 9 août 2011, une porte s'ouvrait sur cette petite fille.
Pour nous, la fin de ce long chemin de l'attente.
Pour toi, le saut dans le grand inconnu, mais bien serré contre nous pour toujours.

Depuis, nous conjuguons la vie à 3.
TOI, MOI, NOUS...

dimanche 5 février 2012

Conférence avec EFA34


Aujourd'hui avait lieu l'AG de notre association EFA, nous avons pu assister à une conférence animée conjointement par Mesdames Patricia Mowbray, fondatrice de l'association Racines d'enfance, et Janice Peyré, ancienne présidente d'EFA.
Le sujet de la conférence portait sur "Vivre son adoption sous le regard des autres". Bien que nous ne soyons pas dans ce cas là avec notre puce couleur vanille, j'ai trouvé leur intervention très intéressante. Patricia Mowbray étant elle même adoptée dans les années 50 a pu raconter son point de vue d'enfant face à cette différence visible.
Mme Peyré a aussi parlé de la mise en ligne sur internet de nos procédures d'adoption et du danger de livrer des parts très intimes de notre vie, de la vie de notre enfant au regard du monde entier. Cela m'a conforté dans mon idée de préserver le plus possible ma loupiotte et de ne livrer sur ce blog que le strict minimum. Je n'aimerai pas que dans quelques années, elle me reproche d'avoir partager tous ses petits détails personnels et qui lui appartiennent avec des personnes qu'elle ne connaît pas.

Voici un article parlant du livre de notre conférencière, il me semble lui aussi intéressant.
Sur son acte d’état civil, Léonie est née le 1er mars 2008. Mais elle est arrivée d’Ethiopie à Roissy avec ses parents adoptifs sous la pluie le 3 novembre 2009, un jour intensément attendu que personne d’autre qu’elle n’a oublié. Et si son papa, Franck, souffle dans les ballons et fait le clown au, il ne peut pas s’empêcher de déboucher le Champomy au cœur de l’automne… Comme des milliers de familles dans lesquelles grandit un enfant adopté, Léonie a deux fêtes à elle dans l’année.
L’anniversaire officiel et l’autre, celui dont on ne parle jamais. « C’est pourtant un jour essentiel, lui aussi », sourit Patricia Mowbray, présidente de l’association Racines d’enfance, adoptée elle-même à l’âge de 3 ans, il y a cinquante-cinq ans, par des parents franco-britanniques. « C’est un jour de renaissance, le jour où on existe à nouveau pour d’autres yeux, le jour d’arrivée sur notre terre d’enfance, le jour où la mère devient mère, le père devient père… »

Dans le livre qu’elle réédite aujourd’hui, « A comme adoption », magnifique ode à cette aventure du point de vue de l’adopté, Patrica Mowbray a absolument tenu à ajouter un chapitre sur « l’anniversaire ». « Ici, en Occident, la date est très importante et le rite entretenu parfois jusqu’à l’excès… Il ne s’agit pas de le rayer : les enfants en ont besoin puisqu’ils sont bien nés comme les autres, que tous leurs copains fêtent leur anniversaire. Mais quand on est adopté, non seulement c’est un jour incertain parce qu’on a pu être déposé tardivement à l’orphelinat, mais c’est un jour sans témoin. Et c’est ça qui manque. » Les parents peuvent y mettre des mots, certes, mais pas raconter. Certaines mamans ont même un pincement au cœur en repensant à ce jour où une autre femme a mis leur enfant au monde. Du coup, le vrai moment ritualisable qui a du sens pour la famille et qui fait rejaillir de l’émotion positive, c’est celui de l’adoption. Les familles pourraient choisir de retenir la date de la rencontre, celle de l’apparentement, du jugement… Mais dans 90% des cas, c’est celui de l’arrivée à la maison qui reste gravé dans le marbre.

« Pavel est rentré avec nous en  le 21 juin », se souvient en souriant la maman de ce petit bonhomme de 4 ans. « Jamais nous n’oublierons ce jour, nos larmes sur le , les regards émus des hôtesses… Ça signifiait qu’on avait dépassé les obstacles, que notre vie à tous les trois commençait… C’était la Fête de la musique et ça restera, aussi, la fête de Pavel. J’imagine que quand il sera plus grand, on fera un petit quelque chose ce jour-là, on l’emmènera au restaurant… » Ce qui ne les empêchera pas de fêter dignement le vrai anniversaire de l’enfant.

D’ailleurs, pour Patricia Mowbray, il ne s’agit surtout pas de gommer « l’avant adoption », ni d’en faire trop, de pourrir de cadeaux deux fois dans l’année un petit qui n’a rien demandé. Encore moins de lui mentir. « Au contraire, c’est juste l’occasion de parler », conclut-elle. « L’émotion de ses parents qui se remémorent son arrivée est très rassurante pour l’enfant… Elle raconte à elle seule la manière dont il a été accueilli. Elle lui permet simplement d’avoir, lui aussi, un « repère d’origine ».

Source : Le Parisien.fr

vendredi 3 février 2012

L'autorité partagée

Depuis 6 mois de vie commune avec notre petite luciole, nous sommes passés par plusieurs stades de métamorphoses. L'apprentissage de la parole en accéléré, du dodo seule dans son grand lit sans pleurs ni angoisses, de la fréquentation de la crèche...

En ce moment, elle teste les limites, s'exerce à la contradiction. Notre autorité est mise à mal à de nombreuses occasions et il est parfois bien difficile de garder son calme face à la tornade.
Beaucoup de remises en question, de doutes, de culpabilité et en écho, un post de mon amie Véro sur son blog Dialogue avec une cigogne sur l'éducation. Alors, ce post longtemps remisé dans un coin refait surface et tout d'abord un livre que je vous conseille.
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« Autorité peut rimer avec aimer et respecter. » L'autorité, aujourd'hui, fait peur. Les parents s'imaginent qu'elle peut être un instrument destiné à soumettre l'enfant au pouvoir des adultes. Et susceptible de ce fait de porter atteinte à sa personnalité et à sa créativité. Or une autre autorité existe qui ne détruit pas les enfants mais constitue au contraire le point d'appui essentiel de leur développement et de leur épanouissement..." 


Pas de recette miracle, bien sûr, mais les paroles simples de cette psychanaliste spécialisée dans l'enfance permettent d'éclaircir certaines interrogations ou doutes  sur le métier de parents.

Voici quelques citations qui m'ont interpelée :
"Le travail d'éducation n'est pas le seul fait des parents. Il implique l'enfant lui-même. Les parents doivent opposer au fonctionnement pulsionnel de l'enfant les interdits de la société. L'enfant va devoir abandonner la toute-puissance et le principe de plaisir pour accepter les règles de vie commune. C'est un cheminement gigantesque..."


"Négocier avec un enfant suppose que l'on se mette sur un pied d'égalité. Dans l'éducation, les enfants et les parents ne sont en aucun cas à égalité car les parents doivent leur apprendre et leur imposer des règles. La théorie de la négociation est une illusion dangereuse."

Il y a aussi un passage sur les punitions et la fameuse fessée. Beaucoup de bonnes réflexions et une bonne dose de déculpabilisation si à bout d'arguments, on se laisse submerger par la colère et que la fessée tombe sur les fesses de notre rejeton adoré.

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