mercredi 24 avril 2013
samedi 20 avril 2013
mardi 16 avril 2013
Retour au calme
Une semaine pour réfléchir, pour laisser retomber l'émotion, pour relativiser et surtout pour parler avec des amies maman ou maîtresse.
Alors oui, ma fillotte a la bougeotte, elle a du mal à se poser et faire des activités qui demandent une attention importante.
Dans mes nombreuses classes, j'en ai eu pleins des enfants avec ce profil. Et ce ne sont pas des enfants qui ont "la maladie de l'orphelinat" : problème d'attention ou de concentration, difficulté relationnelle, besoin d'être le centre d'intérêt de l'adulte...
Même cette année, certains de mes petits élèves de petite section sont beaucoup plus agités.
Je me suis emballée et j'ai perdu de vue le chemin parcouru. J'ai perdu de vue la confiance que nous devons avoir dans cette petite fille qui avance à la vitesse de la lumière. J'ai aussi perdu de vue ma confiance dans mon instinct de maman et je me suis laissée "désarçonner" par les dires de ma collègue.
Je serai plus vigilante pour la prochaine convocation. Et la question qui me taraude depuis : "Devons-nous dire à l'école que notre fille est adoptée ?"
Nous avons décidé de ne rien dire tant que cela se passait bien pour ne pas mettre une étiquette d'enfant "difficile" que se trimballent les enfants adoptés dans la plupart des écoles. Mais si la mâitresse avait connaissance de certains détails peut-être serait-elle plus conciliante avec Bout2fée ?
Je n'arrive pas à prendre position pour le révéler, et vous, quelle a été ou serait votre décision ?
mardi 9 avril 2013
De l'autre côté du miroir
Lors des réunions d'informations de début d'année, je leur dis souvent que nous devons former une équipe solide, que je ne peux travailler et enseigner à leur enfant sans leur soutien.
Tout au long de l'année, on les rencontre pour annoncer les beaux progrès de l'enfant mais aussi, trop souvent, pour mettre à jour des difficultés d'apprentissage ou de comportement.
Ces enfants qui ne veulent pas rentrer dans le moule que l'institution voudrait formater.
Les parents sont souvent désemparés, perdus, ils se sentent impuissants face à ces troubles. Ils le vivent aussi souvent comme une intrusion violente. On touche à leur chair, on écorche leur coeur.
Alors bien sûr, nous essayons de les conseiller, de leur donner des pistes de suivi, nous leur disons notre difficulté aussi face à la souffrance de l'enfant. Le dialogue est souvent constructif, l'équipe est performante et l'enfant reprend pied. Parfois, l'annonce des difficultés est trop "dure" à accepter. Les parents ne peuvent pas affronter cette réalité.
Aujourd'hui, je suis passée de l'autre côté du miroir. La maîtresse m'a demandé de rester après la classe. Et j'ai compris ce que mes mots d'enseignante pouvait faire au coeur d'une maman.
Car la maman qui apprend les difficultés de sa fille, c'était moi...
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