Aujourd'hui avait lieu l'AG de notre association EFA, nous avons pu assister à une conférence animée conjointement par Mesdames Patricia Mowbray, fondatrice de l'association Racines d'enfance, et Janice Peyré, ancienne présidente d'EFA.
Le sujet de la conférence portait sur "Vivre son adoption sous le regard des autres". Bien que nous ne soyons pas dans ce cas là avec notre puce couleur vanille, j'ai trouvé leur intervention très intéressante. Patricia Mowbray étant elle même adoptée dans les années 50 a pu raconter son point de vue d'enfant face à cette différence visible.
Mme Peyré a aussi parlé de la mise en ligne sur internet de nos procédures d'adoption et du danger de livrer des parts très intimes de notre vie, de la vie de notre enfant au regard du monde entier. Cela m'a conforté dans mon idée de préserver le plus possible ma loupiotte et de ne livrer sur ce blog que le strict minimum. Je n'aimerai pas que dans quelques années, elle me reproche d'avoir partager tous ses petits détails personnels et qui lui appartiennent avec des personnes qu'elle ne connaît pas.
Voici un article parlant du livre de notre conférencière, il me semble lui aussi intéressant.
Sur son acte d’état civil, Léonie est née le 1er mars 2008. Mais elle est arrivée d’Ethiopie à Roissy avec ses parents adoptifs sous la pluie le 3 novembre 2009, un jour intensément attendu que personne d’autre qu’elle n’a oublié. Et si son papa, Franck, souffle dans les ballons et fait le clown auprintemps, il ne peut pas s’empêcher de déboucher le Champomy au cœur de l’automne… Comme des milliers de familles dans lesquelles grandit un enfant adopté, Léonie a deux fêtes à elle dans l’année.
L’anniversaire officiel et l’autre, celui dont on ne parle jamais. « C’est pourtant un jour essentiel, lui aussi », sourit Patricia Mowbray, présidente de l’association Racines d’enfance, adoptée elle-même à l’âge de 3 ans, il y a cinquante-cinq ans, par des parents franco-britanniques. « C’est un jour de renaissance, le jour où on existe à nouveau pour d’autres yeux, le jour d’arrivée sur notre terre d’enfance, le jour où la mère devient mère, le père devient père… »
Dans le livre qu’elle réédite aujourd’hui, « A comme adoption », magnifique ode à cette aventure du point de vue de l’adopté, Patrica Mowbray a absolument tenu à ajouter un chapitre sur « l’anniversaire ». « Ici, en Occident, la date est très importante et le rite entretenu parfois jusqu’à l’excès… Il ne s’agit pas de le rayer : les enfants en ont besoin puisqu’ils sont bien nés comme les autres, que tous leurs copains fêtent leur anniversaire. Mais quand on est adopté, non seulement c’est un jour incertain parce qu’on a pu être déposé tardivement à l’orphelinat, mais c’est un jour sans témoin. Et c’est ça qui manque. » Les parents peuvent y mettre des mots, certes, mais pas raconter. Certaines mamans ont même un pincement au cœur en repensant à ce jour où une autre femme a mis leur enfant au monde. Du coup, le vrai moment ritualisable qui a du sens pour la famille et qui fait rejaillir de l’émotion positive, c’est celui de l’adoption. Les familles pourraient choisir de retenir la date de la rencontre, celle de l’apparentement, du jugement… Mais dans 90% des cas, c’est celui de l’arrivée à la maison qui reste gravé dans le marbre.
« Pavel est rentré avec nous en France le 21 juin », se souvient en souriant la maman de ce petit bonhomme de 4 ans. « Jamais nous n’oublierons ce jour, nos larmes sur le tarmac, les regards émus des hôtesses… Ça signifiait qu’on avait dépassé les obstacles, que notre vie à tous les trois commençait… C’était la Fête de la musique et ça restera, aussi, la fête de Pavel. J’imagine que quand il sera plus grand, on fera un petit quelque chose ce jour-là, on l’emmènera au restaurant… » Ce qui ne les empêchera pas de fêter dignement le vrai anniversaire de l’enfant.
D’ailleurs, pour Patricia Mowbray, il ne s’agit surtout pas de gommer « l’avant adoption », ni d’en faire trop, de pourrir de cadeaux deux fois dans l’année un petit qui n’a rien demandé. Encore moins de lui mentir. « Au contraire, c’est juste l’occasion de parler », conclut-elle. « L’émotion de ses parents qui se remémorent son arrivée est très rassurante pour l’enfant… Elle raconte à elle seule la manière dont il a été accueilli. Elle lui permet simplement d’avoir, lui aussi, un « repère d’origine ».
Source : Le Parisien.fr
Ne pas trop en dévoiler sur notre enfant sur mn blog, ce sera mon crédo... son histoire lui appartient ainsi que son image... sa "préhistoire" aussi. Sur mon blog, je retrace les étapes de notre adoption et les émotions qu'elles engendrent... mais en aucun cas n'y apparaîtra les faits et gestes quotidiens de notre futur bout'chou... je m'y interdis la publication de photos de moi, de mon homme ou d'un membre de ma famille sauf si il m'y autorise bien sûr...
RépondreSupprimerLes dates à fêter tous les ans... nous n'y sommes pas encore, on verra mais je pense que à la date d'attibution, à la première rencontre, à l'arrivée à la maison, à l'anniversaire (état civil)... que d'occasions de faire la fête...
Muriel
http://muriel.baierouge.fr/blog/index.php?category/Sur-le-chemin-de-l-adoption